Une fois le nuage passé nous prenons possession de notre bivouac et après un repas pris en commun certains choisiront de s’instruire sur les us et coutumes des chauves-souris quand les autres continueront à discuter autour d’une tisane !
Le lendemain le départ est prévu à 8h30 et le réveil sonne à 7h. Il ne nous faut pas trop de 90minutes pour déjeuner, plier les tentes, remplir les gourdes, refaire les sacs et quitter le bivouac … Toute le monde découvre à son insu l’inertie d’un groupe de 15 !
Cette fois-ci c’est Véronique et Stéphanie qui nous guident en direction du Collet d’Anterne puis du Refuge d’Anterne. Les paysages s’enchainent tous plus extraordinaires les uns que les autres lorsque nous nous franchissons le Pas de Sales et les cascades du même nom. Certains prennent même le temps d’envisager leur prochaine sortie hivernale et de belles longueurs de cascade de glace. Sur le chemin les premières blessures apparaissent, cela fait 1 jour et demi que l’on marche avec des sacs parfois lourds, et les articulations sont mises à rude épreuve. Mais comme un seul homme, le groupe sait se serrer les coudes et se montrer solidaire. Le Refuge d’Anterne est en vue et la pause déjeuner satisfait tout le monde.
Cet après-midi, sous l’impulsion de César et Thibaut, toujours prêts pour quelques repérages hors sentier, nous proposons deux activités dont l’ascension de la Tête de Villy à 2481m qui permettra aux plus courageux d’admirer les contreforts des Aiguilles Rouges et de jeter un premier coup d’œil sur le Mont Blanc, même si le ciel semble vouloir gâcher notre après-midi. Le reste du groupe aura le privilège et la patience de préparer un bivouac extraordinaire au-dessus du Lac d’Anterne dans un cadre sauvage troublé par la présence de plusieurs randonneurs profitant, comme nous, du cadre fantastique de petit coin de paradis presque perdu. En milieu d’après-midi, tout le monde se retrouve au lac, les uns pour une baignage, les autres pour un simple bain de pieds, mais toutes et tous profitons d’une pause rafraichissante bien méritée.
Après un repas et une soirée encore très conviviale il est temps de passer une dernière nuit sous le ciel étoilé des Alpes. Demain nous attaquerons notre dernière journée de randonnée.
Ce matin Rémi, Sébastien et Jean Michel nous laissent en autonomie … on ne sait plus vraiment qui propose et d’ailleurs cela se sent dans le rythme du groupe mais qu’importe, aujourd’hui nous n’avons pas beaucoup de dénivelé à parcourir et même s’il faut déjà penser au retour à Paris nous sommes tous disposés à en profiter encore un peu. Au détour du col d’Anterne nous faisons face au Mont Blanc et personne ne reste indifférent devant l’Aiguille du Gouter, l’arête des Bosses et le toit de l’Europe. Et même si pour en arriver là il a fallu subir les podcasts de certains futurs initiateurs le plaisir est trop grand de contempler ce sommet que certains d’entre nous ont déjà fait et que tous rêvent de faire ou de refaire. Puis, rapidement nous rejoignons le Refuge de Moëde Anterne pour une pause matinale et déguster un café et une part de tarte aux myrtilles que nous pouvons comparer à toutes celles que nous avons déjà dégustées au fil de ces 2 jours de refuge en refuge.
Comme la veille, nous proposons aux plus téméraires une ultime ascension vers la Pointe Noire de Pormenaz à 2323m qui domine le lac du même nom et offrira une vue à couper le souffle sur « la Madeleine » comme le surnomme certains ! Les autres, pas moins téméraires, profitent des eaux presque chaudes du lac de Pormenaz. S’en suit la descente par la Chorde.
L’aventure touche bientôt à sa fin lorsqu’après quelques kilomètres de marche, le long de la variante du chemin de randonnée du Pays du Mont Blanc à travers la forêt domaniale de Passy, nous sommes en vue des installations des remontées mécaniques de Plaine Joux.
Un dernier café pris tous ensemble permettra à Rémi de nous annoncer que notre stage final d’initiateur montagnisme est validé. Et d’ici quelques temps Benoit L., César M., Magali R., Patrice L., Stéphanie W., Thibaut P., et Véronique B auront la délicate mission de vous proposer un stage d’application pour achever leur formation d’Initiateur Montagnisme … mais c’est une autre histoire qu’il nous appartiendra d’écrire.