J1 : Montée à la cabane de Moiry (2825m) Depuis le lac de Moiry (2250m)
Initialement, cette approche se fait par un sentier balisé. Dans la mesure où nous n’avions pu échanger avec Sam et Rémy qu’une sortie de Ski de randonnée, ils n’avaient pas pu mesurer nos capacités à cramponner pour marcher sur un glacier ou à utiliser une corde.
C’est dans ce cadre que nous avons alors décidés de ne pas emprunter le sentier mais plutôt de contourner dans le pierrier du bas de la moraine puis de traverser le glacier de Moiry.
A cette occasion, nous avons pu pratiquer l’encordement, sur glacier, le cramponnage ainsi que plusieurs ateliers improvisés sur le terrain : traversée de crevasse, traversée latérale d’une pente de neige, pratique des différentes utilisations du piolet (par le haut, par le bas, pour les traversées, etc.…).
Une fois les exercices finis, nous nous sommes alors rassemblés au refuge situé en amont et nous avons pu observer les courses a venir pour les 3 jours prévus :
J2 – Traversée de la Pigne de La Lé par l’arête Nord (3395m) puis montée à l’arrête des bouquetins (3627m).
Pour cette première journée au départ du refuge, nous avions pour sortie la Pigné de La Lé par l’arrête nord.
Cette course côté PD ou PD+ est une petite course avec une montée sur le glacier et travail de cramponnage dans une pente de neige moyenne. Ici, nous avons pu travailler l’encordement et le rythme.
En direction sud depuis le glacier puis est en direction du Col du Pigne, nous n’avons rencontrés que de la glace et neige. Une fois arrivé au Col, nous avons alors changés notre encordement et sorti les coinceurs que nous avions laissés en fond de sac jusque-là.
Nous sommes alors partis en direction sud en escalade de type rocher. Nous avons alors par moment augmentés la distance de corde puis rétrécis l’encordement. Pour s’assurer, nous avons posés quelques coinceurs et sangles sur ce qui était possible. Puis nous sommes arrivés à la Pigne de La Lé
Après une petite pause saucisson/fromage, on pouvait apercevoir l’arrête des bouquetins. Etant en avance, nous avons alors décidés de nous y rendre.
S’en suis alors une belle marche sur le haut du glacier puis une montée un peu plus raide sur la fin. L’objectif ici : utiliser la corde pour parer à une chute dans une crevasse sur le plat puis raccourcir pour parer à un déséquilibre.
Le glacier presque plat :
La montée finale sous bonne surveillance :
Toujours en avance, les guides nous ont proposés deux itinéraires de redescente :
- Le long du glacier en suivant les rocher : simple
Ou
- Direct dans les crevasses en essayant de les éviter.
Nous avons alors choisis la seconde proposition et nous sommes descendus en traversant les crevasses nous permettant de rallonger à nouveau la corde :
De retour au chalet, la pluie arrive !
J3 – Montée à la pointe de Mourti (3563m) par le glacier de Moiry puis traversée de l’arête de Mourti et de La dent des rosses (3612m).
(Photo prise le premier jour)
La pluie… est bien présente. Depuis notre retour au refuge, les nuages bas se sont installés et la pluie aussi. Ce matin, nous n’apercevons plus la pointe de Mourti ni même le glacier. Sont-ils encore là ?
Nous finissons notre petit déjeuner et nous décidons alors d’aller chercher la pointe. Si elle est encore là, on la trouvera !
Par le même sentier que la veille, on remonte vers le glacier en neige direction sud puis on traverse vers Sud-Ouest, Ouest et enfin Nord-Ouest pour monter en oblique à la pente. L’objectif ici est de cibler le col situé entre les deux pointes de Mourti afin de prendre l’arrête ouest.
Bien que dans le brouillard, grâce à une préparation le premier jour sur plan puis de visu, nous avons pu nous repérer à la boussole et à l’altimètre. En appliquant les leçons apprises durant notre formation, nous sommes arrivés au bas du petit col.
Par chance, c’est à ce moment la que la pluie a décidé s’en est allé, surement trop impressionnée par notre talent !
La première partie de l’arrête est une montée en rocher peu exposée mais qui nécessite de regarder ou on met les pieds.
S’en suit alors une montée par une pente de neige permettant l’accès à la Pointe culminante du Mourti que certains préfèreront esquiver par une montée en rocher sur la gauche de la pente de neige.
On se vache au seul point stable de la pointe : la vierge marie qui nous accueille ici.
La suite de la course se déroule sur l’arrête depuis la Pointe culminante du Mourti (3563m) vers la Dent des Rosses (3612m) qui commence par un rappel et une redescente au col.
Descente de la pointe :
Suivi du rappel :
Traversée de l’arrête :
Puis remontée à la Dent des Rosses :
Enfin la redescente par une pente de neige et en reprenant le même chemin de montée nous a permis de rejoindre une pente de glace dans laquelle nous avons pu nous exercer au sauvetage en crevasse avec mouflage sur corps mort :
Cette course côté AD nous a permis de pratiquer le cramponnage, l’escalade en rocher mouillée puis sec, les rappels, l’orientation et une sortie en conditions moins aisées.
Puis, une fois rentrés au refuge, nous avons pu nous adonner dans les activités ludiques :
La fameuse soupe du refuge !
J4 – Montée au col du gardien (3068m) et traversée de l’arrête de l’arrête des aiguilles (3158m)
Dernière journée de ce séjour. Aujourd’hui nous rentrons au parking et chez nous… enfin, pas par le chemin, vous vous en doutez maintenant !
La sortie du jour est le retour par les Aiguilles de La Lé qui se situent au nord de notre première sortie à la Pigne de La Lé.
Plusieurs difficultés aujourd’hui :
- La course pour commencer : Course côté AD. Petite montée dans une pierrier puis traversée avec escalade et désescalade sur des dalles encore mouillée de la nuit et pleines de lichens (glissants de surcroit).
- De plus, nous ne reviendrons pas au refuge avant de descendre et il nous faudra prendre tout notre matériel laissé jusque-là au refuge.
- Enfin, il s’agit de notre dernière journée cumulée et nous commençons à avoir quelques courbatures des journées précédentes.
Allez c’est parti :
D’abord il y a la montée par le pierrier. Jean Michel mène le cap et nous remontons le long des dalles dans un pierrier qui tire sur les jambes. Pas question de trainer ! on exécute notre transition comme enseigné dans les jours précédents et on repart tout de suite sur l’arrête après s’être encordé.
Aujourd’hui, trois cordées dont :
- Sam et Rémi,
- Julien, Florian et Sébastien,
- Sébastien et Jean-Michel
Du col, on pouvait apercevoir notre course du premier jour A la pigne de La Lé (pas si impressionnante d’ici)
Quelques photos de l’arrête
Sébastien en tête :
Les cordées suivantes en photos (Rémi et Samuel)
Un peu de gaz sur l’arrête
Julien en tète dans la montée
Avec quelques passages délicats
Et une belle vue
Et pour finir la pointe finale !
La fin de l’arrête se faisait en désescalade et descente dans un terrain terre/pierre jusqu’au Parking en passant par l’enclos des vaches de la région
Au terme de cette dernière journée, après un retour au parking, les deux guides de sont concertés et nous ont annoncée là ou plutôt les nouvelles.
D’une part, nous sommes tous reçus à cet examen pour devenir initiateurs montagne !
Mais pas que !
Nous sommes aussi tous les 5 sélectionnés pour rentrer dans l’équipe régionale d’alpinisme !
Champagne ! 🍾🥂
En conclusion, cette formation d’initiateur montagnisme nous a permis dans un premier temps d’apprendre la théorie de la sécurité en montagne. Par la suite, nous avons pu réaliser un certain nombre de stage dans lesquels nous avons pu parfaire notre pratique afin d’améliorer notre efficacité sur le terrain.
Enfin, grâce au regard attentif de nos encadrant successif que nous remercions ici, nous avons pu réaliser de belles courses donc nous sommes sortis grandis.
Merci à eux et merci a toutes les personnes ayant tout mis en œuvre pour nous programmer ces stages sans qui nous n’aurions pas pu effectuer cette formation.
Un dernier coup d’œil sur notre terrain de jeu d’un temps :
En prime, nos têtes de vainqueurs :
Les chefs : A gauche Rémi, à droite, Samuel
Sébastien D
Florian
Jean-Michel
Julien
Sébastien R